ACGTP
Sur les routes du Léon depuis 1983

Amicale Cycliste Goulven Tréflez Plouider, association créée en 1983.

L’acgtp en vadrouille
Article mis en ligne le 26 octobre 2015

par stéphane

Aujourd’hui, je laisse la plume à Guy qui nous fait découvrir les Pyrénées :

Bonjour à tous de l’ACGTP,

le p’tit rennais espère vous donner envie d’aller faire un petit tour dans les cols pyrénéens ...
J’y ai passé mes vacances de fin d’Août et ai pratiqué notre sport favori.
Alors évidemment, ce n’est pas nos routes du Finistère, peut-être plates pour certains (oui mais nous avons le vent, nous !! et d’Ouest en plus), mais les routes de l’Ariège sont de sacrés morceaux d’efforts physiques.
Vous avez au-dessus d’Ax les Termes, le col du Pradel.

Petite route très peu fréquentée par les voitures et ça s’est agréable. Vous montez à 1680 mètres avec un pourcentage moyen de 6,60 % et des pentes à plus de 11%. Joli col où on est seul au monde ...
Vous voulez faire un col à plus de 2000 mètres ? Le col de Pailhères (photo avec mon fils) répond présent avec ses 2000 et un mètres.

Celui là est vache car les 3 derniers kilomètres sont pentus, mais tout droit, ce qui fait que l’on a l’impression de ne pas avancer (et 9% de pente moyenne). Mais le pire est le passage dans la station d’Arcou, 10% minimum de moyenne et l’enrobé qui ne rend pas grand chose. Bref, pas facile mais le paysage là haut est superbe.
Une descente pour se faire plaisir ? Il faut d’abord monter au plateau de Bonascre, au-dessus d’Ax les Termes. Montée peu passionnante, route large, portions droites. 8,45 Km d’effort et on lâche les chevaux, ou du moins les pédales dans la descente. 40 Km/h de moyenne avec des passages à plus de 75 Km/h. Ouh ça défrise !!
Les Alpes ont l’Alpe d’Huez, les Pyrénées ont le plateau de Beille

16,78 Km à 7,9 % de moyenne avec des passages à 11% mais sur plusieurs kilomètres pour un dénivellé de 1275 mètres.

Mignon ce col, n’est-ce pas ? A faire sans faute, une superbe vue sur la plaine, de jolis paysages pendant la montée. La station du plateau ? Moche, il n’y a rien. Et ensuite le plaisir de descendre cet ogre, eh, eh.
La semaine est terminée dans l’Ariège, direction le Pays Basque.
Et là mais amis, il faut absolument vous y rendre un jour. Pourquoi ? Parce que ...
Parce que... la mer est belle avec ses rouleaux.
Parce que ... suivre la route du bord de mer (même si les voitures sont trop présentes) et montée le col de Jaizkibel (photo 4 et mon vélo) en Espagne, au-dessus de San Sébastien. Vous aurez le plaisir de rouler sur les derniers kilomètres de la Classica de San Sébastian, épreuve du World Tour, comme notre Paris-Roubaix par exemple. Un joli col, avec en haut, la vue sur la France et l’Espagne.
Parce que ... l’arrière Pays Basque est d’une beauté superbe avec ses montagnes recouvertes d’une végétation verdoyante

et au loin le bleu de la mer.

Parce que ... le col de Burdincurutcheta (à vos souhaits !!), la tuerie de mes sorties.

Et oui, je dis bien TUERIE.
Vous démarrez de St-Jean le Vieux, tranquille, peinard. 10 Km en faux plat montant, presque sur la plaque. Vous passez 2 petits villages aux noms bien de chez eux, Ahaxe et Lecumberry, et vous apercevez le début de la forêt qui cache ... l’horreur.

Horreur de 6 kilomètres, où vous avez une borne qui indique les pourcentages. Km 1 : 11,5 % - Km 2 : 11,5 % - Km 3 : 10,5 % - Km 4 : 10,5 % - Km 5 : 11% - Km 6 : 10,5 %

Bon sang, ça ne s’arrête jamais. Et quand on voit la moyenne on se dit qu’il y a sûrement une pente plus relevée que cette moyenne. Et bien oui, passage à 13-14%. Quelle horreur !

Depuis le départ : 19,20 km, dénivelé de 926 mètres, altitude max : 1155 mètres.
Le sommet atteint, une petite pose (cf photo). Une petite descente et montée vers la forêt d’Iraty. Col assez facile et qui vaut le coup pour voir des troupeaux de brebis, des chevaux, des vaches en pleine liberté et une forêt très verdoyante. Un tapis d’herbe sous les arbres, c’est bucolique et peu de voitures ...
Demi-tour et direction le village d’Esterençuby par la route des crêtes. Alors là mes amis, vous devez faire cette route, soit en voiture (pas très écolo, mais amenez la famille jusque là c’est peut-être préférable), soit en vélo (voilà une bonne solution).

Pourquoi ?

Parce que ...

Parce que ... vous aurez le plaisir d’avoir les jambes en feu, d’avoir le souffle coupé. Non pas par l’effort mais par la beauté des paysages, des vautours qui tournoient autour de vous et même qui vous rasent majestueusement, sans donner un coup d’ailes (photo 6 avec vautour à droite, posé). Avec des troupeaux d’animaux en liberté d’une quantité, pfouf, pas eu le temps de compter ...

Parce que ... vous aurez des passages à plus de 15% qui vous feront bien rigolez quand vous monterez le petit Ventoux du Finistère, pour ceux qui connaissent. Ou même, le coup de cul avant Lesneven quand nous faisons le brevet du 15 Août.

Parce que ... vous irez en descente vers ce village d’Esterençuby. Et là, je ne crois pas me tromper, le col le plus difficile de France (avec celui d’Arnosteguy), celui d’Arthaburu (suivi du col de Bagargui). Ecoutez ou du moins lisez bien ceci :

7 km avec une moyenne de 11,1%. Oui vous avez bien lu plus de 11% de moyenne. Un truc de ouf, vraiment. J’ai effectué ce col en descente, put... les mains, les bras, les épaules pour freiner. La pente est tellement raide. Je n’ai pu vérifier mais sûrement des passages à plus de 15%, voir plus.
Allez consulter le site col-cyclisme.com. Pyrénnées ouest et vous aurez les infos nécessaires pour avoir mal au crâne avant d’avoir mal aux jambes eh, eh !
Parce que ... le Pays Basque est vraiment fait pour le vélo.
Merci d’avoir lu jusqu’au bout les périples du p’tit rennais et rendez-vous à bientôt et qui sait, sur l’Etape du Tour du 10 Juillet 2016 entre Megève et Morzine avec comme invité : le col des Aravis, le col de la Colombière, le col de la Ramaz et pour finir le Joux Plane, l’un des cols les plus durs des Alpes. J’y serais.

Pourquoi pas vous ?

Merci Guy. A venir un article sur les échanges avec TREGUNC.