ACGTP
Sur les routes du Léon depuis 1983

Amicale Cycliste Goulven Tréflez Plouider, association créée en 1983.

Les vacances alpestres du p’tit rennais
Article mis en ligne le 23 août 2017

par stéphane

La parole à Guy qui s’est fait plaisir en montant et en rédigeant .....Désolé les photos ne sont peut être pas strictement dans l’ordre...

" Comme chaque été, un petit tour de nos montagnes françaises. Et cette année les Alpes furent au menu du p’tit rennais.

L’objectif : trouver une perle rare pour le club de l’ACGTP.

En apéritif, un petit col du Vercors, le col de Tourniol, près de Romans sur Isère. 11,6 Km de montée pour arrivée avec la vue sur la plaine du Rhône à 1145 mètres d’altitude (photo 1 et 2). C’est pas trop dur et on reste dans la forêt à cette altitude.

Puis, un gros saut de puce pour établir le camp de base à La Plagne (Vanoise). Pour dire la vérité, ce n’est pas très bien placé pour atteindre les cols. Petite faute de goût du responsable en chef.
M’enfin ...

Du coup, un choix plus restreint. 2 cols au menu. La montée de la station de La Plagne et l’Iseran.

La montée de la station est longue de 17 Kms avec un % moyen de 6,62 et un kilomètre à 10,4 %. Ca se monte bien à vitesse constante.
Comme c’était le premier col avec un fort dénivellé (1212 m) et jusque 2080 m d’altitude, c’était aussi bien, mais ce n’est pas très passionnant pour son paysage.
J’ai trouvé un objet pour le club mais tiré ça jusque dans le Finistère, bof, bof !! (photo 3). Du coup, je l’ai laissé à sa place près de la vasque olympique.

Second col de cette semaine plagnarde, le col de l’Iseran qui se situe à 2770 m d’altitude. Si vous vous décidez à faire cette montée, prenez votre élan à partir de la commune de Seez après Bourg St-Maurice. Vous trouverez un parking à la sortie de cette bourgade et c’est parti pour 46 Kms de montée. Autant dire un bon paquet d’heures de selle à pratiquer.
Bon, il faut le dire et être franc, jusque Val D’Isère c’est pas terrible. De la circulation, des tunnels pas terriblement éclairés (ayez avec vous vos lumières de vélo). Une petite vue sur le barrage de Tignes et la commune du même nom. Là, c’est sympa.
Vous atteignez Val d’Isère, enfin (joli architecture des chalets), et paf on se retrouve isolé dans la montagne pour effectuer une montée assez facile il faut le dire mais avec une vue (très) plongeante sur la vallée et Val (photo 4).
Arriver en haut, vous aurez une chapelle à votre droite (photo 5). L’ACGTP s’est retrouvé au plus haut mais pas trouver l’objet de nos désirs (photo 6). Un dénivellé de 2008 m avec une montée à 4,07 % en moyenne et un maximum de 6,9 %.
Pour l’anecdote, une température de 19 degrés au sommet, pour retrouver la vallée à 36 degrés. Ouch, le changement climatique !!

Second saut de puce pour descendre sur le sud des Alpes, arrêt à Barcelonnette (vallée de l’Ubaye) dans les Alpes de Haute Provence. Déjà, vous trouverez du soleil dans cette région, yesssss !!
Positionner sur cette commune est idéal pour silloner les cols alentour. Vous avez même le brevet des 7 cols en vous rendant dans un office du tourisme pour ensuite faire poinçonner votre carte au sommet de chaque col.

Pour ne pas être tout le temps sur le vélo et aussi quand même un peu en famille j’ai choisi 4 cols.

Le premier d’entre eux, le col d’Allos. Et fait exprès, celui-ci est ouvert uniquement aux cyclos le lundi matin. Vous avez donc plus de 20 kms de montée à vous tout seul dans une nature superbe jusque 2250 m. Voilà un col pas difficile à 6,33 % de moyenne pour un dénivellé de 1108 m et un pourcentage maximal de 11%. L’ACGTP est arrivé en haut (photo 7) accompagné d’un cyclo de Lannion. Ils sont partout ces bretons ... Un très joli col, à ne pas manquer si vous êtes dans la région (photos 7 et 8).

Pour le deuxième col, je décide d’attaquer du lourd. La plus haute route goudronnée d’Europe, la cîme de la Bonette de Restefond à 2802 m d’altitude.
Vous démarrez de Jausiers, parce que de Barcelonnette il y a de la circulation quand même. Vous avez préparé votre cerveau à rouler pendant 24 kms et que la montée a un dénivellé de 1589 m. Vous savez que vous aurez un % moyen de 6,62 et un maximum de 9%.
Là, je sais que je dois trouver mon OBJECTIF pour l’ACGTP. C’est obligatoire !!
Aller, c’est parti pour 3h03’05’’ de montée avec une nature géniale. Vous vous retrouvez au milieu d’un espace minérale, de pics gigantesques et de cyclos. Partout, ils sont partout.
Il reste 900 m à parcourir. Vous voyez une pancarte indiquant : Nice 140 km. Ah oui quand même ! On est situé bas dans les Alpes.
Et là la Cîme. Une protubérance avec une montée, donc de 900 m, avec un pourcentage, tout du long, de 14-15 %.
Mais je n’ai pas perdu de vue mon objectif. Trouver la perle rare pour notre club : l’ACGTP.
Mais, mais ... oui, oui, je le vois : L’OBJECTIF. Ce n’est pas possible, pas lui, pas eux. Le ciel est avec moi ! euh ! non, les Sky sont avec moi. Oui vous avez bien lu, le team Sky, 3 coureurs montent jusqu’en haut de la Bonette de Restefond.
Le voilà mon objectif qui pédale dans la "semoule". Oh, nom d’une d’une petite roue, je vais ramener dans le Finistère un coursier du tonnerre, Chris Froome en personne. Oui les gars j’ai roulé avec le quadruple vainqueur du Tour de France. Une légende avec une autre légende (hum, c’est pas un peu n’importe quoi ce qui est écrit ?!?).
Bref, j’ai décroché mon téléphone (tout en montant eh eh) pour appeler le trésorier de l’ACGTP. Il faut négocier au plus juste. Nous arrivons au sommet et je propose à Froome de rejoindre notre club contre (proposition du trésorier, je précise) : 100 kilos d’artichauts + une concession à vie pour faire goémonier + un stage de mécanique de précision pour vélo chez notre bon Président Jean-Louis.
Et ben, désolé, les gars, nous n’aurons pas Chris Froome pour la Routière et le reste de la saison. Il a préféré les euros des british ... mais il aura marqué mes souvenirs comme un mec très sympathique et agréable. Se prêtant de bonne grâce à mes (nos) demandes de fans (photos 9 et 10).
Il n’y a que le vélo qui puisse permettre a un p’tit gars de Bretagne, pas très doué, de rouler sur les mêmes stades que les champions et même de rouler avec eux !!!
Alors L’OBJECTIF change et donne ceci : l’ACGTP sur la plus haute route d’Europe à 2802 m (photo 11 et 12).

Et bien, après toutes ces émotions, il faut continuer à aller à la chasse aux cols. Et le prochain sur la liste est le col de Vars. 17 kms de montée à partir de Condamine-Chatellard avec un dénivellé de 807 m, pour une montée de 5,66 % en moyenne mais les 5 derniers kilomètres se font entre 8,6 et 10,6 % en moyenne. Col à faire mais pas obligatoire car il n’y a pas vraiment de paysage spectaculaire. En revanche, du vent, le mistral, qui vous refroidit bien lors de la descente. Sortez couvert !! (photo 13).

Dernier col à réaliser, le col de la Cayolle. 30,75 kms de montée, pour arriver à 2326 m d’altitude avec un dénivellé 1190 m. Un % moyen de 4,09 et un maximum de 8,2.
Mais là, n’est pas le plus intéressant.
Si vous aimez la montagne, le vélo, monter des cols, en prendre plein les yeux, il est O-BLI-GA-TOI-RE de monter celui-ci. E-pous-tou-flant !!
Vous aurez un passage de 6,5 km à travers les gorges, taillé dans le roc, en suivant le cours du Bachelard. Puis la forêt en passant sur des ponts d’un autre âge ou en rencontrant des marmottes, une biche, un aigle ... (photos 14, 15, 16, 17)
Et pour finir, un univers minéral, plus de végétations, la haute montagne.
Dans ce col, un condensé de ce que vous pouvez observer sur tous les cols de France. Et en plus il n’est pas difficile, très roulant. Tellement roulant que j’ai flâné, que j’ai pris mon temps, chanter même (faux, peut être mais joyeux !). Bref, le PIED !!!
L’ACGTP est bien passé par là (photo 18).
Et que vous dire sur la descente, comme d’ailleurs sur tous les autres cols, et sans prendre de risques débiles, une béatitude de filer à travers l’air, de se sentir, comment dire, ACGTPiste comme sur la descente de Sibéril ...

L’OBJECTIF a été atteint, mettre les couleurs de l’ACGTP au plus haut de nos cols français.
Vive le vélo, vive l’ACGTP !!!
Et merci de m’avoir lu jusqu’au bout !

Guy, le p’tit rennais. "